LA VICTOIRE EN CHUTANT
Le talent militaire de Napoléon III, bien connu, a élu le site d'Alise comme endroit où se trouvait Alésia. L'université lui a emboîté le pas et les pouvoirs publics aussi. L'affaire coûte quand même 52 millions d'euros alors que les preuves en faveur de cette décision sont indubitables mais uniquement dans l'esprit de ses partisans.
César a montré qu'il avait un grand sens de l'exploitation de ses victoires. En fait il organisa le pillage de la Gaule, affirmation qui bénéficie de ce que nous dit Suétone à ce sujet. Dans certains cas César s'est conduit comme un voleur et pour résumer, dans le cas d'Alésia, il a transformé un siège en investissement.
Depuis plus de 15 ans cette étude a montré l'étonnement que suscitent des travaux considérés comme savants alors qu'ils ne traduisent au mieux qu'une volonté de se plier aux vents dominants.
On n'alourdira pas outre mesure cette critique; en fait Constans a laissé passer des fautes d'orthographes en latin qui ne furent pas corrigées par la suite. Cela est sans importance par rapport à des fautes de traduction qui comme par hasard vont dans le sens officiel. Ces erreurs n'étaient certes pas très difficiles à trouver. Sans doute mais pourquoi cela fut-il si impossible à corriger. La mauvaise foi ne peut pas tout excuser alors même qu'elle est dictée par une ambition médiocre et une pleutrerie avisée.
Constans a étendu Jules César sur le lit de Procuste de la vérité officielle. En agissant ainsi Constans comprenait où était son avenir. Il est malheureux que la correction qui fut faite ensuite soit tombée dans les mêmes travers et pour les mêmes raisons sans doute de médiocres ambitions personnelles. Cela méritait un bel avenir. (Ces constats ne sont pas le fruit uniquement de déductions personnelles mais celui d'une comparaison avec le texte et les notes établis pas le très excellent M. E Benoist - 1912).
L'histoire devrait-elle trouver son sens dans la perpétuation des travers de César en imposant des conclusions dont l'inéluctabilité se justifierait par la présence d'un péculat opportun ? Bien entendu on a compris ici qu'au-delà des erreurs c'est l'esprit qui préside à leur mise en place qui étonne le lecteur. Citons à cet égard une autre erreur qui a reçu l'accueil sans critique d'articles de la grande presse. Ainsi une des raisons de la défaite des Gaulois aurait été leur impossibilité à tenir tête à des forces romaines inépuisables. Nouvelle sottise qui conjugue la bêtise avec l'ignorance; on y a déjà répondu en partie. Au cas où cette réponse ne suffirait pas rappelons que Suétone voit dans les levées effectuées par César une des raisons de l'exaspération du peuple romain et en définitive une des causes qui ont provoqué son assassinat.
Cependant il y a des exceptions. Ainsi ce professeur qui a bien voulu s'intéresser à ces remarques d'un lecteur. Il a ainsi l'honnêteté de regretter d'avoir cédé à des objurgations l'incitant à défendre les certitudes officielles. Avec pertinence ce spécialiste déplore l'absence de surfaces planes permettant la présence d'une armée (80.000 hommes) sur les reliefs environnant le confluent de la Cure et du Cousin et aussi d'une plaine propre à accueillir deux batailles de cavalerie. a) Les monts Beustiau, Galimard et des Plantes et sans doute les reliefs contigus au sud comportent ses possibilités (voir carte) alors même que la colline très élevée décrite par César le laisse simplement déduire. b) Concernant la plaine propre à la bataille elle est là et s'appelle Champs de la Bataille (voir le Champ de Mars parisien illustré par Labienus contemporain à quelques jours près. (Voir aussi le Montmarte tout proche).

Quoique ce rappel soit sans doute superflu auprès de lecteurs aussi avertis, rappelons que Constans a confondu les murs de l'oppidum et la maceria élevée à l'est par les Gaulois et privé ainsi d'un élément d'orientation et a traduit la rencontre des deux cours d'eau sans la précision qui permet d'y voir un confluent.
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Mise à jour le Vendredi, 27 Mars 2015 21:44 |