Alesia Icaunais* (*de l'Yonne)
Alise au pays des merveilles ou le passage du stipes |
de Yves de Bermond
( Publication Internet Aout 2006 : http://www.alise-expansive.fr )
ALESIA ICAUNAIS*
Les légendes ne sont-elles pas d'autant plus tenaces qu'elles sont plus imaginaires ? En effet elles ne doivent alors leur vigueur qu'à elles seules et non à la pâle réalité. Les fables dissuadent la vérité d'être elle-même. César découvrit Alésia et par là suite les Français y conçurent leur origine. Le problème est qu'Alésia a été déterré un peu partout en France avec la même conviction partisane.
Les querelles sont vives et la qualité des arguments contradictoire telle qu'il s'avère téméraire de vouloir y ajouter. Evoquer quelques simples éléments matériels ne sera cependant sans doute pas jugé comme une intrusion indiscrète dans ce débat.
Le voyageur qui tel Ruskin découvrant Saint Wulfran à Abbeville dont il ignorait tout avant que son train ne traversât cette cité et alors qu'il venait étudier la cathédrale d'Amiens, et craignant de négliger l'accessoire au profit de l'essentiel, trouvera de l'intérêt à la visite du musée d'Avallon (en travaux) avant celle de cathédrales alésiennes englouties mais sermonneuses.
Il y verra quelques misérables fragments d'une plaque, minutieusement reconstituée, ramassée sur les ruines d'un temple datant de Dioclétien (245-313) sis sur une colline campagnarde, le Montmarte, à six kilomètres au nord d'Avallon et alors que ce genre d'édifice était, sauf très rares exceptions, urbain.
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Inscription antique |
Inscription restituée Victor Petit (Librairie Voillot) |
Il ne paraît donc pas interdit de penser que ce temple célébrait un événement considérable. La plaque porte une inscription : DEO (?) EX STIPIBU CURA IVL soit DEO (?) EX STIPIBUS CURA JULII : Au dieu(?) grâce aux troncs d'arbres et par le soin de Julius. (Cf. reproduction).
Les stipes (ou stipites) horizontaux ou verticaux au fond de fosses furent la principale défense des fortifications romaines à Alésia. Quant à Julius c'est le nom de famille de César. Son emploi évite de le confondre avec d'autres empereurs.
Le Montmarte cache à l'ouest un petit massif bordé par deux rivières, la Cure et le Cousin, tout à fait conforme à la description donnée d'Alésia par César.
Confluent de La Cure et du Cousin ( © IGN - PARIS 2006 - Licence n°2006CUEC0163 - reproduction interdite ) |
Au nord se trouve une hauteur, un peu excentrée, susceptible de correspondre à l'endroit où était le fameux camp nord.
Cette hauteur qui surplombe le village de Sermizelles est couverte de taillis. Elle est bordée sur son flanc nord, très abrupt, par les ruines d'un double mur de pierres sèches (maceria) séparées par un fossé. Le camp nord était défendu par des remblais et un fossé (aggeres neque fossam B G VII-37-5) de même qu'en face l'oppidum gaulois à la suite des travaux ordonnés par Vercingétorix, au pied des murailles.
Une étude à propos d'Alesia existe sur le site "Alise-Expansive" ( http://www.alise-expansive.fr )
* de l'Yonne
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(Partie I)
Alise, village gaulois,
dit mandubien
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère
Progression dramatique du récit dans la guerre des Gaules
L'imaginaire au service de l'archéologie
Une heure au Collège de France
Miettes adventis (Partie II)
Les villes fortes et les autres
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La bourgeoisie qui brûle.
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