Alesia et dépendances

 

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Grandes manoeuvres

 

Parmi certains spécialistes de Vercingétorix s'est imposée l'idée, et quel que soit l'endroit où ils situent Alésia qui cependant chaque fois en est fonction, que lorsqu'il y parvint c'était dans le cadre d'un plan concerté pour vaincre définitivement César ou tout au moins pour couper sa retraite. Ce n'était plus de saison depuis la défaite de la cavalerie gauloise du VII-67. Il convient de relire César et non de se contenter des resucées de Napoléon III, Julliard, Carcopino et surtout de Constans, le plus fiable tranchait un spécialiste pour qui l'approche du latin constituait une afféterie d'autant plus superflue qu'il n'y avait point cédé. Malgré les risques que cela semble comporter sera-t-il permis de se référer de nouveau à César ? Après avoir été confirmé au commandement de l'armée gauloise à Bibracte (VII-63-5) au grand désespoir des Héduens (VII-63-8) Vercingétorix annonce son besoin en troupes : 15.000 cavaliers devront rejoindre Bibracte (VII-64-I) rapidement (on est loin d'Alaise ou de Syam) mais il se contentera des fantassins dont il dispose, (VII-64-2). La cavalerie mènera la compagne de la terre brûlée. Survient le combat de cavalerie dit longtemps de la Vingeanne (VII-67). Vercingétorix a dit à sa cavalerie (VII-66-6) qu'il fera sortir son infanterie devant le camp pour la soutenir.
La cavalerie gauloise est mise en déroute et l'infanterie, sans être intervenue (VII-68-I) rentre dans son camp et part pour Alésia. Qui a fui ? César ou Vercingétorix qui pensait l'emporter d'une manière décisive ? Cela aurait été surprenant alors qu'il avait fui devant César et la moitié de son armée jusqu'à Gergovie, avait été incapable d'achever cet ennemi soi-disant à terre ("C'est entendu on ne frappe pas un ennemi à terre, mais alors quand faut-il le frapper ?" Charles Maurras), n'avait pu empècher la jonction avec Labienus. L'Arverne se réfugie chez les Mandubiens.
Pour lui l'alternative est la suivante : ou César met le siège ce qui est improbable devant les difficultés de l'entreprise et le risque d'un secours gaulois ou il passe son chemin pour gagner la Province. Alors que l'infanterie gauloise est terrifiée (VII-68-3), disposition peu favorable pour affronter César, la cavalerie gauloise a juste le temps d'une nouvelle défaite avant de quitter Alésia et que se referme l'étau. Le meilleur de ses troupes parti, seul avec une infanterie qu'il refusait (VII-64-2) d'engager dans une bataille en ligne, que pouvait faire Vercingétorix sinon attendre du renfort? Et la fuite vers Alésia n'était pas signe d'une quelconque capacité à vaincre César. Vercingétorix aussi voyait la terreur de ses soldats.


Le mouvement supposé belliqueux de Vercingétorix pour abattre César après le combat de cavalerie du VII-67 montre la valeur des interprétations : ces extravagances ne militent pas en faveur des lieux de leur aboutissement chaque fois expliqués à partir de vanités et intérêts personnels. Avant la bataille de cavalerie prévalait la seule tactique de la terre brûlée et après ne prévalait rien puisqu'il n'y aurait pas d'après : l'affrontement devait être décisif et en faveur des Gaulois. Et si on objecte qu'après tout, le but de Vercingétorix avec cette bataille, mais encore fallait-il la gagner, était d'éliminer la cavalerie romaine ce qui aurait privé les Romains de fourrage, ce sont ceux-ci qui auraient montré la route aux Gaulois sur leurs traces, Alésia étant déchu de ce projet stimulant de possible Dien Bien Phu pour rester inconnu. (Bigeard estime que les troupes envoyées dans la funeste cuvette étaient insuffisamment aguerris : cela en revanche est un point commun très probable entre les deux affaires.)
Les stratégies qui ont reconstitué les mouvements de Vercingétorix et César au mieux de leurs visions ont été d'accord au moins sur un point : si César est allé vers l'est c'est que la route du sud lui était interdite, affirmation qui pourrait être qualifiée d'absurde si on ignorait la bonne opinion qu'ils ont d'eux-mêmes. Holà! vont-ils s'indigner. La route du sud était coupée : "interclusis omnibus itineris" (VII-65-4). Cette route était fermée aux troupes que ne pouvait envoyer Lucius César, à celles que le Sénat qui voulait reprendre deux légions à César, ne devait guère être pressé de lui envoyer.

Oui la route était fermée à quelques cohortes ou centaines de cavaliers venant du sud mais non à César qui allait le prouver. Il savait que les Gaulois se réunissaient à Bibracte. Il pouvait sans attendre (1 mois ?) rejoindre la Province, ceci avant que les renforts de cavalerie nécessaires à Vercingétorix eussent rejoint Bibracte (VII-64-I).
On voit d'ailleurs que les deux chefs renforcent conjointement leur cavalerie. Vercingétorix au chapitre 64, César comme de bien entendu au chapitre 65 : il préparait une bataille non sa fuite.

 
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