La Tour Malakoff
Cette évidence du site est ce qui diffère Alise de Blannay, plus compliqué et, à part le Montmarte, très discret. Certes la carte au 1/25 000 permet de comprendre immédiatement le site et Napoléon III, à la différence de l'armée de secours, (voir l'appel aux "peritos" VII‑83‑I) disposait de ce moyen. Il s'est peut‑être intéressé à Sermizelles puisqu'y fut édifiée la tour Malakoff grâce au curé du village en l'honneur de Sébastopol. Le Montmarte ne peut correspondre à Alésia mais le Galimard si27 . Les fouilles assez récentes devaient lui être connues (voir V Petit vieilles armes, bois et ossements brûlés). Pourtant il choisit le mont Auxois qui curieusement n'est pas sans analogies avec le Montmarte. Cette ressemblance lui a‑t‑elle échappé ou au contraire a‑t-il privilégié Alise ? Les Romains y furent‑ils sensibles et voulurent‑ils créer une diversion à Alésia, inutile sous Dioclétien plus de 300 ans après. La présence du P L M aux Laumes conduirait non pas à un mythe simplement bonapartiste mais à un « investissement » bonapartoferroviaire. Si Morny s'en mêla cela nous ramènerait à Autun par une autre voie; il était le fils de Flahaut, fils de Talleyrand28
III ‑ Certains auteurs, Colomb par exemple, ont vu dans Alésia une ville importante en particulier pour des raisons religieuses (Avaricum, à titre de comparaison, une des plus belles villes de Gaule comptait environ 30 000 habitants. Leslégions à sa chute massacrèrent 40 000 personnes (VII‑27‑5) dont 10 000 hommes envoyés au secours de la garnison (VII‑21‑2) par Vercingétorix. Si Alésia était un lieu de pèlerinage, beaucoup de Gaulois en auraient gardé le souvenir ainsi que des environs comme c'est le cas par exemple à Vézelay, Montmarte ou la cathédrale Notre‑Dame au Puy. Et la marche permet de bien voir. Comment expliquer sinon la méconnaissance des lieux manifestée par l'armée de secours ?
25 Quant à la plaine il faut noter que le nom des Laumes vient probablement du bas latin « lamma » endroit bourbeux (Dauzat) configuration à la fois peu compatible avec la présence de collines (VII-70-1) et le déroulement d’une bataille de cavalerie. En revanche il s’agit d’une bonne défense naturelle : voir les difficultés posées à Labienus par des marécages dans sa marche sur Lutèce. Voir aussi Avaricum. César lui-même écrit (VIII-20-4) que l'usage de la cavalerie ne devait pas être regretté dans un endroit marécageux. Voir aussi Alesia "Ita intermissa est"
26 "Copias omnes, quas pro oppido collocaverat, in oppidum recepit" VII‑71‑8.
27 Benoist note (VII‑69‑I) que le mont Auxois s'élève à 170 m au‑dessus de la plaine, à 418 m au‑dessus du niveau de la mer. De même le Galimard (299m) surplombe la Brosse Conge (I29m) au nord dans la plaine de 170 m.
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Mise à jour le Lundi, 12 Avril 2010 16:26 |