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Refaire  l’histoire

 

Parmi les interrogations qu’on peut légitimement se poser à l’égard de la guerre des Gaulles, la plus fondamentale est celle suscitée par la possibilité d’une incertitude sur son issue.

A cet égard, il serait injuste que le «  Stipibus »   de la plaque du temple de Montmartre, oublié par les chercheurs soit retenu contre eux. Ce serait injuste parce qu’ils ignorent le Latin jusqu’au plus haut niveau du savoir officiel (hors les traductions) les attentions ne pouvaient être attirées à propos de cette inscription où on a relevé un (hendiadys) soulignant qu’elle a été souvent utilisé par César (Ho Dieux grâce au trône de Julius= nom de César).

Il n’y a pas lieu de s’étonner de ce qu’on pourrait considérer  comme affaire alors qu’il ne s’agit que d’un clin d’œil à l’auteur des commentaires.

Les Gaulois auraient-ils pu gagner ? Non, pour la simple raison que les commentaires ont été écrits pour célébrer la gloire de César qui n’aurait pas écrit un texte pour souligner un échec de sa part. D’une certaine manière la victoire des Gaulois est hors de question parce que l’auteur n’en voulait pas quelque soit la vérité.

Notons au passage que la campagne de César après la chute d’Avaricum n’a pas tourné au désastre (Grégoire) grâce à Labienus qui a montré qu’il était indispensable tant à Lutèce que sur la montagne nord à Alésia. Cette place essentielle que mérite Labienus est totalement ignorée ou presque par certains commentateurs, ce qui a évidemment n’est pas que fausser leur jugement sur une quelconque chance de victoire des Gaulois. Ils avaient en face d’eux deux des plus grands généraux de l’histoire.

Enfin, le succès final n’était pas assuré par les mêmes impératifs, César doit anéantir son adversaire (esclavage ou massacre).

Les Gaulois se seraient contentés de la libération de la Gaulle.

Alésia, si Vercingétorix avait choisi de s’échapper avec sa cavalerie, aurait confronté César  à un dilemme : soit anéantir les Gaulois qui lui importent peu (des soldats peu aguerris) ou poursuivre Vercingétorix sans certitude de le rattraper. A cette occasion on aurait pu envisager que les Gaulois l’emportasse.

La tactique de la terre brûlée suggérée par César n’a pas été pratiquée, elle aurait pu être décisive en faveur des Gaulois.

César devait s’emparer de Vercingétorix, le mettre hors d’état de nuire exactement comme les anglais avec Napoléon en le bouclant à Sainte Hélène, à cette époque, pourtant l’armée française  était en état de combattre. Talleyrand saura mettre cet argument dans la balance au congrès de Vienne.

Les Gaulois pourraient se contenter d’un retour en Italie des Romains. Mais qu’aurait été leur sort sans les Romains ? Ce sont les romains qui leur maintenaient la tête hors de l’eau, même si on suit ici les affirmations de César, sans lui  ils n’auraient pas fait reculer les Suèves, en somme la victoire des Gaulois se serait retournée contre eux. Ils se seraient retrouvés dans la situation d’un homme qui rosse le gendarme qui vient à son secours. Vaincre pour les Gaulois c’était disparaitre  en dehors de la protection de Rome, tout ceci n’exclut pas les deux thèmes de l’alternative proposée, les Gaulois pourraient-ils vaincre, on en doute mais c’était à leur risque et péril.

Certes ici la question est de trancher mais vraiment la victoire du peuple Gaulois contre l’état romain parait du domaine du rêve ce qui d’ailleurs donne un surcroît d’intérêt à la question posée.

La succession hasardeuse des évènements ne garantit pas l’issue définitive d’un conflit.


César parfois a écrit qu’il s’était refusé à tenter la fortune avec ses aléas. Une défaite fournit les mêmes indices que la victoire adverse. Cette note elle-même présente cette nature double. Une série d’éléments historiques conduit le récit vers la tentative de détermination d’Alésia (chacun peut le vérifier et pourtant ils sont inconnus du savoir historique officiel).


Déodat de Séverac a traité cette question dans le domaine de la musique, celle de l’omniscience parisienne.

 

Certains estiment que l’hypothèse proposée ici (Hypothèse du Beustiau à Blannay) ne repose que sur une affirmation de même nature que les précédentes sans véritable assise historique. On leur dit qu’ils ont raison et qu’il ne s’agit ici que de prendre en considération des indices systématiquement oubliés jusqu’ici : Le temple de Montmartre, la plaque du temple de Montmartre, les stipibus, Julius (César), l’hendiadys et bien entendu la parfaite conformité topographique du lieu avec la description des commentaires de la guerre des Gaules. Il s’agit d’indices et au même temps de faits réels négligés soit par incompétence (ignorance du Latin) soit par ignorance telle celle de l’ouvrage de Victor Petit.

 

Une chronique consacrée récemment à Alésia affirme que l’oppidum ne pouvait être en Bourgogne, faute de confluent de « Flumina ». L’auteur néglige sans effort apparent le confluent de la « Cure » et du « Cousin ».

Il s’appuie sur Constant dont la traduction est fautive à un endroit important, pour aller dans le sens de la thèse officielle (Voir infra).

Evidemment ce chroniqueur ignore aussi la plaque du temple. Il s’étend sur les constructions des Gaulois, mais n’évoque pas « Les Maceria » à la différence de César. On conviendra que les affirmations de l’auteur Franck Ferrand sont sujettes à caution.

A l’ instant où l’on s’étonne devant cette absence opportune d’un confluent de rivières en Bourgogne (Ce ne sont pas des ruisseaux, comme à Alise, imposture commode pour renforcer la thèse Jurassienne.) , on apprend que monsieur  Franck Ferrand est remercié par Europe1, ce qui n’est pas une assurance  de compétence. Un journaliste a écrit avec un plaisant à propos, qu’il claque la porte.
La Cure est voisine des grottes d’Arcy sur Cure à forte imprégnation religieuse et mystique. Le voisinage avec Alésia, cité dont la réputation allait largement au-delà de celle des Mandubiens, peut être considérée plus que comme une coïncidence.

Rappelons que monsieur Benoist dont la compétence était saluée de tous notait que César, en remontant vers Paris, rejoint de Labienus, était passé à Avalon, toute proche. On peut penser qu’il a repris le même chemin au retour et que ce n’était pas celui du Jura. La référence actuelle en la matière est monsieur Goudineau qui ignore le Latin.

La querelle qui oppose les partisans d’Alise Sainte-Reine à ceux de Syam, oppose en fait des personnalités assez semblables dépourvues de toute aménité. A les entendre on voit que la base de leur connaissance résulte avant tout de l’importance qu’ils s’accordent dans leur domaine.
Un simple lecteur ne serait pas de taille à lutter. Il note en répétant ce qu’il se reproche, que le Jura semble bien loin alors que Plutarque explique que César était descendu par la même route qu’il avait emprunté pour monter vers le nord et Labienus, au plus près de l’Italie en Séquanie, en passant par Avallon, explique Benoist (1913), une plaque de marbre trouvé au Montmartre livre des indications précieuses jamais citées par l’un et par l’autre camp, il est sans doute loin de la leur soumettre.

 

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Inscription antique Inscription restituée
Victor Petit (Librairie Voillot)

 

On souligne que le Montmartre est au confluant de la Cure et du cousin dont l’existence est inconnue des jurassiens selon un de leurs représentants les plus illustres déjà cité.
On évoquera ici Alise Sainte-Reine car ceux qui permettent à ce bourg de contenir 80.000 hommes sont quant à eux incompressibles. Il est vrai en revanche que pour eux le mont Auxois est infranchissable, chacun peut constater le contraire.

Voilà par exemple ce qui est dit à propos de la dédicace de la colonne de Trajan dans un article sur internet : « La dédicace est effectuée par le sénat, ce qui confère à la colonne et ses reliefs le statut d’œuvre officielle ». ce petit texte confirme l’importance de ce genre d’inscription.

On a souvent reproché à César d’être insuffisamment précis dans son récit, avis que nous contestons formellement mais qui s’explique avec la facilité avec laquelle les chercheurs interprètent son récit. Sans vouloir être trop répétitif, on sait qu’il considère qu’Alise Sainte Reine ne peut être prise sur un assaut alors qu’il suffit de s’y promener pour voir que c’est faux. Un autre chercheur explique qu’il n’y a jamais eu de confluent dans la région, négligeant cependant deux rivières fort connues « Le Cousin » et « La Creuse » qui se rencontrent à Blannay. Les textes dont on a parlé ne donnent pas d’indications particulières mais dans le cas du Beustiau, on sait justement que l’origine de son nom se réfère à la difficulté d’y passer ce qui est confirmé dans cette étude. Impliquer le Beustiau ce n’est ni faire parler César ni faire parler les commentateurs mais faire parler le paysage lui-même. Le Beustiau est une difficulté d’un autre ordre qu’Alise Sainte Reine, il correspond tout à fait à la présence du confluent de deux rivières. La célébrité d’Alésia auprès des Gaulois se concilie d’autre part avec la présence du site sacré des grottes d’Arcy-sur-Cure.

Mise à jour le Mercredi, 27 Mars 2019 17:44