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L'Alésia de M. Reddé

 

M. Reddé, directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études est l'auteur d'un Alésia fort documenté, souscrivant à l'opinion dominante (Alise) mais qui n'emporte pas toujours, la conviction du lecteur de passage alors même que celui-ci sur certains points partage son avis. Ainsi M. Reddé ne croit pas à un plan prémédité de Vercingétorix susceptible d'attirer César à Alésia : en premier lieu c'était contraire à sa tactique de la terre brûlée. Et que pouvait-il faire de plus que ce qu'il n'avait pu faire avant ? Ses troupes étaient terrifiées. La campagne du VIIe livre avait commencé par une défaite de sa cavalerie (VII-I3). La prise d'Avaricum, suivie de son succès inexploité de Gergovie (mais devant cet oppidum César ne disposait que de la moitié de ses 12 légions) avaient montré ses limites. Pourquoi César avec toutes ses troupes aurait-il craint Vercingétorix ? Pas plus celui-ci aidé par une armée de secours qu'il fallut réunir, que César attendit de pied ferme, s'il ne l'attira pas à Alésia. Pour quelqu'un pressé de se rapprocher de la Province, et aussi de Rome, n'était-ce pas curieux ? Ses soldats étaient combatifs. Et s'il est besoin d'une preuve supplémentaire, rappelons qu'il l'emporta . (Voir Alésia p.44). En revanche un double jeu de Vercingétorix, impossible pour M. Reddé,("autant l'oublier"), balayé d'un revers de la main, a été soupçonné par les Gaulois et l'objet d'un habile discours de Vercingétorix, beaucoup plus solide que l'affirmation quand même un peu dédaigneuse de l'auteur. (A moins que les Gaulois ne fussent stupides et alors quel risque pour César ?).

Relevons à cette occasion quelques affirmations de M. Reddé :
- "Les troupes de Vercingétorix essentiellement composées d'Arvernes" (p.44) : non puisque, sauf les Héduens et les Arvernes, les prisonniers sont distribués chacun à chaque soldat romain ce qui fait 40.000 à 50.000 hommes, et le reste comportait des Héduens, sur un total initial de l'ordre de 80.000 Gaulois.

- "Les légionnaires se forment en carré" (p.44) : "Consistit agnem" selon César (VII-67-3). "La colonne fait halte" traduit Constans. Sinon le carré (quadratum agnem) ne peut être nécessairement induit de la protection des bagages (VII-67-3 impedimenta intra legiones recipiunt).

- "Les cavaliers germains se battent sur tous les fronts" (p.44)
César écrit (VII-67-5) : "Tandem Germani ab dextro latere ... hostes loto depellunt". Il semble que ce ne soit pas sur tous les fronts mais du côté droit. Il n'était pas possible de traverser l'armée rangée en colonne. César est obligé de diviser sa cavalerie en trois pour répondre aux trois assauts gaulois.

- Ce n'est pas 10 ou 12 légions que commande César mais 12. (expliqué par ailleurs dans l'étude).
Le professeur Reddé remarque qu'il ne faut pas s'imaginer que le retour vers la Province de César fut une fuite éperdue. Litote mais où trouve-t-il que César fut battu stratégiquement alors que Vercingétorix n'a pas essayé de l'anéantir à Gergovie, après s'être fait berner sur l'Allier (VII-35), incapable d'empêcher la jonction avec Labienus. En revanche c'est trop bienveillant d'écrire que "le proconsul n'a subi aucune défaite" : et Gergovi et la reculade de St Just ? (VII-19).

"César a commis une faute militaire en installant ses légions en pays hostile" (p.40).
Comment un général peut-il être responsable d'une faute commise par un subordonné, Sabinus(1),qui, contre l' avis de Cotta, son adjoint, quitte son camp abusé par Ambiorix ? Celui-ci est le grand homme des Gaulois et M. Reddé le démontre. L'anéantissement (p.37) des 15 cohortes de Sabinus: est un désastre qu'il compare à juste titre à celui subi par Varus dont p.98, il écrit qu'il fut sans précédent : antérieur à l'écrasement de Varus celui de Sabinus,est, en l'étant, encore plus sans précédent. Ambiorix a eu plus à redouter des historiens que de César : il avait disparu, échappant à la fureur du Romain. Les historiens (français) ont transformé cette disparition en absence au profit de Vercingétorix qui au contraire d'Ambiorix ne fit pas présager Arminius.

A une relation des événements de l'an 52 av. J.C. contemporaine, (et qui fut plus contemporaine de Julius que César ?) faut-il en préférer d'autres postérieures, Plutarque (v. 50 V. 125), ou Dion Cassius (v.155 v.235). Pourquoi pas écrit le professeur Reddé ? Certes mais l'avis de Tite Live garde son intérêt qui préféra le récit d'un contemporain, Fabius Pictor, de la bataille de Trasimène à ceux d'écrivains postérieurs pour établir le sien. Il argumenta ainsi : "Ego, praeterquam quod nihil auctum ex vano velim, quo nimis inclinant ferme scribentium animi, Fabium, aequalem temporibus hujus belli, potissimum auctorem habui" (Tite Live .XXII-7-4 Trasimène).

"Pour mon compte, outre que je ne voudrais rien écrire dont l'origine soit douteuse, parce que trop de gens écrivent à peu près suivant l'inclination de leur coeur, je tiens Fabius, un contemporain de cette guerre, pour le meilleur".
Le temps joue des tours au temps : comment se fait-il par exemple que le texte latin de Benoist qui précise (VII-62-10) que Labienus retrouva César revenant de Gergovie trois jours après son départ de Sens diffère de celui de Constans qui supprime cette indication de trois jours préjudiciable par exemple aux divagations séquanaises de César (VII-66-2) (ou jurassiennes), à Syam entre autres, servant de repoussoir. à Alise, en mettant l'impropable au service de l'impossible. En 14 ans (Benoist 1912, ancien professeur de la faculté de lettre de Paris, Constans 1926) les latinistes ne manqueront pas d'exciper de variantes du texte latin. Si tel est le cas pourquoi n'avoir pas eu l'honnêteté minimale de l'indiquer en 1926?
Alors qu'il s'agit d'un point capital. Ou parce qu'il s'agit précisément d'un point capital ? Cette précision reporte évidemment plus à l'ouest la rencontre des deux armées du VII-67. Une glose s'imposait.

Ce resserrement dans le temps entraîne ipso facto celui dans l'espace. Un partisan d'Alise le dit lui-même :
" Où eut lieu la jonction ? Napoléon propose Joigny, M. Jullian Auxerre. On a aussi pensé à Laroche, à Saint Florentin, à Nevers. Il faut chercher, évidement sur la route de la Loire à Sens. Étant donné le temps très bref dans lequel on doit resserrer la campagne de Labiénus (voir P.253, n.I, Constans), nous préférons situer la rencontre le plus près possible de Sens et, par conséquent, vers Joigny. (note I p.256, Constans).

L'hypothèse proposée ici, celle de Blannay-Sermizelles entre dans ce cadre. Le point de rencontre de la sécante Sens-Loire avec l'arc de cercle dont le centre est Sens et le rayon de trois étapes est celui de César et de son légat.

Ces remarques succintes sur la bataille d'Alésia (p.44) vue par M. Reddé en dépit des Commentaires suffisent à juger la conception d'un ouvrage qui ne peut conduire qu'à une conclusion erronée. Cela a au moins le mérite d'être logique. Avant de passer à une autre page du livre nous apprenons que l'échec de la bataille du chapitre VII-67 oblige les Gaulois à se réfugier à Alésia harcelés dans leur retrait par les cavaliers romains. Encore une fois, César ne dit rien de tel ce qui certes n'est pas grave. Néanmoins voici ce qu'il écrit : "il suit l'ennemi dès le soir de la bataille et lui tue 3.000 hommes de l'arrière garde", sacrifiée on peut le penser pour éviter le harcèlement. qui de toute manière a cessé à la nuit, l'arrivée des Romains à Alésia étant survenue le lendemain ou le surlendemain. On n'entrera pas dans la fameuse controverse sur l"altero die" (VII-68-2 note Benoist) mais il y eut un répit. Et surtout si la cavalerie gauloise a été défaite, elle est encore tout à fait efficace puisqu'elle ne sera, devant Alésia, mise en fuite qu' avec la contribution germaine. Ce harcèlement compte tenu de la fatigue des cavaliers romains après la bataille reste une hypothèse. Les légions peu sollicitées au VII-67 devaient avoir plus envie d'en découdre.

A ces quelques remarques consacrées au livre de M. Reddé, il n'a pas semblé hors de propos d'ajouter, de même qu'on le ferait avec une biopsie, l'analyse d'une page choisie pour son importance et par là même sans doute plus caractéristique. Pour l'essentiel il s'agit de la page 113 qui regroupe sous un numérotage adéquat des éléments sélectionnés par l'auteur
(on verra comment en conclusion) pour l'étude du siège d'Alésia.

2 - SOCLE AU SOMMET PORTANT UNE AGGLOMÉRATION
César parle d'une ville, d'un oppidum, d'un arx : pourquoi pas trois socles plutôt que ce socle surgi d'on ne sait où.

12 - M. Reddé semble considérer que "flumen" confère une importance supplémentaire à un cours d'eau. En ce cas la Cure et le Cousin sont plus "flumina" que l'Oze et l'Ozerain.

14 - LA MONTAGNÉ NORD (N° 14 - 15 - 16)
M. Reddé indique sa référence : 83-2 (du livre VII). Constans pourtant cite le camp nord dès le VII-82-2, soit à Alise le mont Réa.
"Veriti ne ablatere aperto ex superioribus castris eruptione circumvenirentur" : (Les Gaulois de l'armée de secours) craignant d'être tournés par leur flanc droit si on faisait une sortie du camp qui dominait la plaine (Constans VII-82-2). Une attaque venant de la plaine à Alise doit obligatoirement passer au pied du Réa. Or il est situé sur la gauche et non sur la droite des assaillants, précision qu'il est bon de rappeler. A propos du mont Réa la légende d'une photo p.135 de l'Alésia de M. Reddé en souligne l'immensité. Il faut effectivement qu' il le soit pour correspondre à la traduction de Constans. Or la carte des pages 86-87 "d'Alésia" montre que le mont Réa n'est pas immense du tout et de surcroît la plus petite des collines entourant Alise.

16 - DOMINANT UNE CLAIRIÈRE EN LÉGERE PÉNTE.
La montagne nord, nous apprend M. Redde domine une clairière en légère pente. D'où sort cette clairière ?
Elle n'apparaît pas dans les Commentaires S.E.O. Elle sort du bois, d'accord, mais quel bois ?
Les sièges de ville nécessitaient l'emploi de grandes quantités d'arbres. On allait parfois jusqu'à couper les bois sacrés entourant les édifices religieux. Autour d'Alésia après le siège qui avait nécessité la construction de 37 km (16 +21) de fortifications il ne devait pas rester beaucoup d'arbres. (On a vu, dans cette étude qu'il est curieux, si Vercingétorix avait l'intention préméditée de s'enfermer à Alésia, qu'il n'ait pas enlevé aux Romains les moyens de l'investir.)

24 -"La partie de colline qui, placée sous le mur, regardait le soleil levant, pouvait être saturée de troupes. Cette phrase laisse entendre que César a vu des contingents gaulois remplir un espace bien déterminé, une croupe bien dégagée".
D'où sort cette croupe ? D'un Boucher ? Mystère ? Mais il n'y a rien à supposer. César l'écrit et les Gaulois ne "saturent" pas la colline mais étaient à l'abri d'un fossé et d'un mur le long de celui de l'oppidum. Et si cela ne suffit pas à convaincre qu'ils sont là, le fait qu'ils en sont chassés par les Germains devrait y parvenir : "Quelques Germains, ayant laissé leurs chevaux, entreprennent de franchir le fossé et d'escalader le mur" (VII-70-5). VII-69-5 "Sous la muraille, dans une partie de la colline qui regardait vers le levant, des troupes gauloises remplissaient tout l'espace et ils avaient mené un fossé et un mur de pierres sèches de six pieds de haut", traduction un peu différente de celle de Constans. Il sait d'ailleurs prendre des libertés avec le latin, tel "colles cingebant oppidum" (VII-69-4) est traduit par "des hauteurs .... entouraient la colline". Il y a plus qu'une nuance. Les collines peuvent être près de la colline d'Alésia sans l'être de l' oppidum (le cas à Alise). (Cette précision joue sur l'étendue et la pente de l'"edito loco"). Etre près de l'oppidum c'est être près de la colline, être près de la colline n'implique pas de l'être de l'oppidum.

25 -"Le camp de l'armée de secours n'est pas éloigné de plus d'un mille des lignes romaines" ce qui est conforme au VII-79-I sauf qu'il s'agit ici (Cf. le N° 26) de la bataille contre le camp nord. La position du camp gaulois est alors déterminée par l'alinéa VII-83-7. Les Gaulois quittent leur camp à la première veille (heure non précisée) et parviennent à leur but presque au lever du jour. (Constans traduit "confecto itinere" par "mouvement" ce qui ajoute une idée manoeuvrière qu'ignore le texte. Plutôt écrire "leur marche terminée" ce qui représente entre 6 et 8 heures de marche. (Les Gaulois seront fatigués par leur nuit). M. Reddé ne confondrait-il pas les deux camps de l'armée de secours ou ne négligerait-il pas le second ?

26 - a)"Le camp nord était assez vaste pour abriter deux légions"
Et même plus de quatre puisque Labienus réunit 40 cohortes (VII-87-5) extraites des troupes présentes pour tenter une sortie (Constans a traduit par 39 cohortes le "XL cohortibus" du texte latin).
b) "Le camp romain dominé par la colline située au nord". Affirmation gratuite et inconséquente : encerclés comment les assiégés auraient-ils pu ne pas être coupés de César ? Toutes choses égales par ailleurs on ne voit pas pourquoi ils n'eussent point été encerclés en haut ou surtout au flanc du Réa.
c)"Les soldats du camp nord avaient besoin d'une source" : ils avaient besoin de boire. Le ravitaillement en eau était possible depuis les lignes de la plaine avec lesquelles les communications furent toujours assurées pendant la bataille du camp nord.

27 - "Les 60.000 gaulois ont profité de l'avantage du faîte".
M. Reddé néglige de dire pourquoi César n'a pas occupé ce faîte. On a vu par ailleurs que cette calembredaine tactique a été imaginée par Nisard grâce à une traduction fautive mais gratifiante.
"Le camp nord a été attaqué par surprise" mais sûrement sans surprendre des Romains sur leur garde (Dans le livre VII il y a trois attaques par surprise, toutes les trois du fait des Romains , à Lutèce, à Bourges, à Gergovie (VII-46) . Toutes réussissent. Au camp nord l'échec gaulois est total.

31 - "Au moment où la contre-attaque retournait la situation en faveur des Romains, César est intervenu en personne en descendant une pente à ressauts, exposée à la vue des Gaulois occupant les hauteurs".
César interviendrait en descendant cette pente à "ressauts" : d'où sortent-ils eux aussi ces ressauts ? D'Alise ? Les Gaulois voient la pente (de la colline) que descend César. C'est tout. César après le "restituto proelio"(VII-87-3) dans la plaine, décide de se porter au secours de Labienus.

Mais à lire M. Reddé, César paraît intervenir lorsque le risque est éloigné : Or il n'a jamais été aussi grand. C'est le point culminant de la bataille, le moment où Labienus voit qu'il lui fallait faire une sortie , remlai et fossé ne résistant plus aux assaillants. Il en prévient César : "Caesarem per nuntios facit certiorem quid faciemdum existimet" (VII-87-5).

Constans (note 3 p. 276 VII-87-5) qualifie cet instant de décisif ; le combat n'est donc plus en la faveur des Romains. Il commente d'une manière intéressante : "C'est l'instant décisif. Si les autres chefs gaulois étaient entrés en action avec la masse formidable dont ils disposaient, la bataille eût probablement tourné contre César. Les Héduens restèrent-ils inactifs par jalousie contre les Arvernes ? César, en tout cas, sut à merveille user de ses réserves, et ce fut le secret de sa victoire".
M.Reddé confond deux phases de la bataille.

CONCLUSION
En guise de préambule aux pages 113 et 114 de son Alésia donc Alise dont le lecteur a le sentiment qu'elle sert à reconstituer Alésia, M. Reddé écrit les lignes suivantes :

"Pour des raisons de commodité, je supprime, quand c'est possible les expressions latines qui ne posent aucun problème d'interprétation ou n'appellent aucun commentaire particulier de ma part en laissant subsister les autres".

- Supprimer de quoi ? On aimerait savoir et d'autant plus que cela est l'évidence même pour l'auteur.
- Quelles sont ces expressions latines ? Quel est le seuil d' appréhension de la difficulté quand par exemple la différence entre une colline et un oppidum n'est pas relevée ?
- Faut-il comprendre que ne participent au sens que les expressions latines présentant une difficulté maîtrisée certes par l'auteur ?

Cela dit le chemin choisi par M. Reddé semble à coup sûr le meilleur pour parvenir à Alise. Ce n'est pas ici le lieu que Tite Live affirme "Major ignotarum rerum est terror". Il va de soi que la communauté alisienne n'est en rien troublée par les visions historiques de M. Reddé. Au contraire elle se trouve renforcée par des aperçus à la hauteur de ses convictions.

L'interprétation de ces événements par M. Reddé a incidemment conduit à une évaluation des sources historiques suivant leur degré de contemporanéité. Encore faut-il que celle-ci s'applique à la relation de l'écrivain dans sa postériorité et la qualité de l'oeuvre de mémoire. Ecrire le soir même ou vingt ans après ce qu'on a vu ou entendu n'est certes pas pareil.

Et il n'est pas d'émule du savant commentateur qui le dissimule, tel Pline le Jeune, (6 - Mort de Pline l'ancien) en le reprenant à son compte : "Unum adjiciam, omnia me, quibus interfueram, quaeque statim, cum maxime vera memorantur, audiveram, persecutum."

Certaines errances sont générales : ainsi à propos de l'âge de Vercingétorix il n'était pas obligatoirement un jeune homme, du nombre de batailles de cavaliers du Vllème livre, du nombre de légions mais la plus flagrante conçerne l'approvisionnement en eau.
Si on se rappelle que Vercingétorix dût prendre une décision dans l'urgence après la défaite de sa cavalerie, il n'eut pas beaucoup le loisir de calculer le débit d'une quelconque fontaine. Il a choisi Alésia devant l'évidence d'un débit abondant et toujours accessible. Le siège d'Alésia a entraîné une pénurie de vivres mais il n'est pas question d'une pénurie d' eau alors que couper l'eau était la première préoccupation de César : à Givry-Blannay, c'était impossible. A cet égard la robinetterie anémique d'Alise n'est pas convaincante. De plus à Givry le relief est en faveur des assiégés qui dominent les assaillants venus de la plaine.
De même qu'à Uxellodum (Vlle livre ch. 39-40-41) en 51, des archers, des frondeurs, des balistes auraient écarté de l'Oze et de l'Ozerain les soldats tentés d'y puiser de l'eau s'ils n'avaient pas été convaincus que les sources locales devaient leur suffire. A Gergovie César avait entrepris aussi de priver la ville d'eau (VII-36-5).


(1) Sabinus, légat expérimenté était à la différence de Varus sur ses gardes.

Mise à jour le Lundi, 12 Avril 2010 18:12