Labienus |
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Labienius
La campagne contre Arioviste (Livre I ch.30) débute par une marche rapide de César vers Besançon (Vesontio) afin de prendre de vitesse le chef germain qui veut s'emparer de la ville. Cette tentative d'assassinat datait probablement de l'année 52 selon Benoist (p.520). Elle n'est pas relatée par César. Labienus n'avait pas encore rejoint Pompée: César et Labienus sont morts lorsque Hirtius raconte ce fait dont la conception ne paraît pas étrangère à la nature de Labienus si on se réfère au pro Rabirio (Cicéron). Labienus avait tenté de faire condamner à mort un sénateur qui trente ans avant, Labienus n'était pas né (environ ‑98), en l'an 100 avait participé au massacre d'un Labienus qui était son oncle. Tribun du peuple il agissait pour le compte de César qui voulait affaiblir le Sénat et son droit de prononcer sa plus redoutable prérogative, le senatus consultum ultimum. Les recherches entreprises sur l'oppidum mandubien privilégient le contenant au contenu, les hommes. Labienus prend sa dimension psychologique en dehors d'Alésia si on ne se réfère pas exclusivement à sa qualité militaire exceptionnelle. Alésia et sa querelle révèlent plus les caractères de ceux qui en ont parlé, à commencer par Napoléon III qui y chevauche une gloire sans aucun talent militaire. Tout le contraire. Mommsen (I8I7‑1903) Nobel de littérature 1902 s'est intéressé à Labienus. Il écrit à propos de l'épisode parisien que César, après l'échec de Gergovie, remonte à Sens et donne l'ordre à Labienus de se "retirer en arrière". Or César n'a pas revu Labienus avant que celui‑ci ne le rejoigne, les Parisiens vaincus, après 3 jours de marche depuis Sens (VII‑67‑IO). Mommsen ajoute que Labienus avait ramené avec beaucoup d'autres le chef celte. La cavalerie romaine, après la mort de Camulogène, 1e vieux chef gaulois et le seul nommé, massacre les fuyards qu'elle avait pu rejoindre. Il écrit aussi que les Celtes empêchèrent la réunion des deux armées romaines. Or César écrit (VII‑57‑2) qu' à l'approche de Labiénus des troupes importantes venant des territoires voisins et des cités avaient convergé sur Lutèce. Il n'y eut aucune intention d'empêcher César et Labienus de se rejoindre de la part d'éléments gaulois dispersés qui tentèrent seulement de résister à un ennemi venant de Sens (II6 Km) qui semble les avoir en partie surpris. On compte donc en 8 lignes une demi‑douzaine de révélations qui chez tout autre que Mommsen seraient considérées comme de grossières erreurs (p. 149 Rombaldi). Il décrète ensuite, sans doute pour faire bonne mesure que Labienus combattit César pendant toute la guerre civile avec "une obstination irritée", jugement peu flatteur qui laisse plus de place à l'imagination qu'aux faits. Si Labienus n'avait pas pris le parti de Pompée, il n'aurait pas fait partie des rares à avoir battu César (Dyrrachum). Enfin il le compare aux maréchaux de Napoléon, bornés politiquement, alors qu'il fut d'abord un politique (tribun du peuple en ‑ 63) . Les maréchaux de l'empire lorsqu'ils firent une carrière politique la firent après la chute de Napoléon17 et de toute manière la diversité de leur destin à tous interdit toute comparaison globale.
Tentative d’assassinat de Commius par Labienus (traduction du texte d’Hirtius) LIVRE VIII – 23 Les Bellovaques et leurs alliés se soumettent mais Commius s'y refuse.
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Mise à jour le Lundi, 12 Avril 2010 15:36 |