Alésia |
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Alésia
Les arguments des historiens ou des archéologues transmis avec ferveur de génération en génération, en faveur d'un site plutôt q'un autre, ne resistent pas en général aux critiques de la partie adverse. Certaines analogies tactiques, concevables pourquoi pas, avec l'abcès de fixation de Dien Bien Phu n'incitent pas à penser qu'il était nécessaire à Vercingétorix de choisir un site défavorable pour attendre une armée de secours (à constituer) et alors que les Lingons2 étaient alliés de Rome. Chercher un lieu assez proche d'Alise et conforme au portrait‑robot de M. Berthier sera une tentative de conciliation des deux thèses3 , il est vrai sur le thème de la Lettre Volée d'Edgar A. Poe: trouver une évidence dans un ensemble qui la contrarie. Un fait intrigue : pourquoi Vercingétorix, dès le début du siège, renvoie‑t‑il sa cavalerie ? (15 000 cavaliers) (V11‑64‑1).
Une autre explication se présente alors : les courriers ne pouvaient plus traverser les lignes. Il fallait qu'une masse de cavalerie passât en force alors que Vercingétorix constatait que l’armée romaine l'encerclait, combat à l'avantage des Gaulois tu par César. César n'avait‑il pas enfin trouvé ce qu'il cherchait4 alors que les deux armées avaient sans doute pris l'habitude de camper non loin l'une de l'autre (avant Avaricum et après, cf.Vll‑34, marche le long de l'Allier) sans qu'il n'en résultât rien. En 58, César à la poursuite des Helvètes, avait pensé découvrir un lieu favorable pour une bataille à un endroit où ils campaient : une faute d'un de ses subordonnés (I‑21) l'en avait dissuadé. Il ne dédaignait pas d'être aux aguets de la contingence.
1) Y eut‑il des otages ? César n'en fait pas mention. Un otage constitue un gage négociable. Les Gaulois n'ont plus rien à négocier. II n'est question que de la remise des armes et des chefs qui devaient redouter de subir le même sort qu'Acco (VII‑I), une des raisons du soulèvement de 52 (queruntur de Aconis morte ; posse hunc casum ad ipsos recidere demonstrant).
La campagne éclair de Labienus, son retour à Sens, sa jonction avec César (3 jours VII‑62‑10) surtout, autorisent à penser que celui‑ci est fort avancé dans l' Yonne et désireux de remettre de l'ordre au plus vite dans la hiérarchie du succès. Derrière suit Vercingétorix avec ses fantassins (sans doute aux environs de 80 000). Sa venue à l'assemblée de Bibracte (VII‑63‑4) ne va pas à l'encontre de cette conséquence et alors qu'il va déclarer que son infanterie lui suffit (VII‑64‑2). On a dit qu’Alésia était sur le territoire des Séquanais et que César s’y rendait par l’extrémité du pays lingon (VII-66-2). Aller vers ne signifie pas être là. Au dernier chapitre du livre VII, le 90, César , lors de la répartition des légions en Gaule pour les quartiers d’hiver, ordonne à Labienus de partir chez les Séquanais il suffisait d’y rester et non de faire le trajet deux fois inutilement à travers le Morvan. Lorsque César écrit au VII-66-2 "in Sequanos ... fines ites fecit" (César faisait route vers le pays des Séquanais (Constans) ) il emploie "in" et l'accusatif, en revanche lorsqu'il envoie ses lieutenants à l'intérieur d'un territoire où ils se trouvent déjà il emploie "in" et l'ablatif (VII-90-7) "in Haeduis" Par ailleurs dès la perte de sa remonte à Noviodum (VII‑55) César a su qu'il aurait un problème de cavalerie, hommes et chevaux d'où l'appel aux Germains (VII‑65). Leur arrivée (VII‑65 aussi) n'a pas dû tarder et à un point peu éloigné de celui de la rencontre avec Labienus (cantonnement de l'Yonne note Benoist 7 (VII‑63). Et la distribution des chevaux des tribuns militaires et autres personnages, des chevaliers et des "evocati" (VII‑65) aux cavaliers germains n'était elle pas aussi un signe de l'imminence de l'engagement final comme avant Montmort contre les Helvètes (I‑25) ? Vercingétorix n'était pas aveugle. Le choix d' Alésia, dans l'hagiographie de Vercingétorix, n'est certes pas un des éléments les plus démonstratifs de son génie, mesuré à l'aune d'antagonismes partisans de solutions contradictoires. En effet il n'apparaît pas clairement en quoi était plus génial d'aller à cet endroit plutôt qu' à un autre, le plus judicieux étant celui où il serait écrasé. En revanche, si on admet que Vercingétorix n'a pas perdu la tête entre les chapîtres 64 et 66 du livre VII, une autre explication, celle‑ci conforme à l'esprit de prudence propre à la tactique de l' Arverne ne peut elle être proposée ? Vercingétorix n'a‑t‑il pas attaqué César à la faveur d'une configuration du terrain qui en cas d' échec lui offrait une chance d' échapper à la poursuite durant quelque heures, le temps pour le proconsul de dépasser une position gauloise dissimulée à ses yeux et où Vercingétorix pensait que son infanterie terrifiée se croirait cachée. Au contraire César, pressé de faire reposer l'ensemble de ses troupes, a dû installer son camp dès qu'il a eu retrouvé Labienus, très probablement à trois jours de marche de Sens, à l'est de cette ville et dans la direction du sud, celle de Nevers probablement d'où il venait. On notera que le texte de Constans est incomplet par rapport à celui de Benoist (VII‑62‑10). Le texte complet est : « inde die III cum omnibus copiis ad Caesarem pervenit ». L'ommission de cette précision est bien entendu préjudiciable à l'analyse précise des mouvements de César. César en définitive ne redoute pas de se priver de toute mobilité en assiégeant Alésia. Pourtant il ignore ce que fera l'armée de secours (voir plus haut). Le début de la campagne de 52 (VII‑7) est marqué par un mouvement de Luctérius sur Narbonne. Le même Luctérius en 51 reprend la même tactique avec des troupes disparates qui mobilisent quand même deux légions (VIII‑30). César était‑il renseigné en sous‑main sur les intentions de l'armée de secours ? Il ne le dit pas alors que souvent il précise d'où lui viennent les informations, transfuges, prisonniers et chefs gaulois en désaccord avec d'autres factions politiques. Outre l'issue toujours incertaine d'une bataille, il arrivait de Gergovie, ce renoncement à sa mobilité surprend. En fait on a l'impression qu' il est le dos au mur. En assiégeant Alésia il évitait un retour sur la Province qui eût été un échec. Le discours de Vercingétorix à ses troupes avant le combat de cavalerie sur 1a Vingeanne montre bien le dilemme que risque de rencontrer César. Ou les troupes romaines seront encombrées par leurs bagages ou elles devront les abandonner. La honte aussi aurait été lourde à porter. Les ambitions de César et la situation politique à Rome le condamnait à en finir sans attendre. Il n'était pas sûr que Pompée et le Sénat lui auraient donné une seconde chance après un retour en Province. Au contraire le dictateur pointait déjà sous le général et l'économie d'un triomphe ne leur répugnait sans doute pas. Déjà à Alésia le Rubicon était‑il la troisième rivière. Alésia, il suffit de lire le discours de Vercingétorix (VII‑66) aux chefs de sa cavalerie, n'a en rien été le terrain choisi par celui‑ci en prévision d'un affrontement majeur mais un camp de refuge qu'il pensait provisoire. Il a voulu une bataille de cavalerie (non de cavaliers "car personne parmi les cavaliers romains n'oserait seulement quitter les rangs de l'armée") qui priverait les Romains de l'approvisionnement nécessaire et de leur honneur. L'Arverne ignorait la présence des cavaliers germains a‑t‑on dit. La déroute de Noviodum (Biturigum) (VII‑I3) aurait dû le rendre méfiant.
DRAPPES ET LUCTERIUS MARCHENT SUR LA PROVINCE (L'armée de secours n'a pas tenté ce qu'avait fait Luctérius (VII‑7) et qu'il refait en 51: marcher sur la province.)
1‑ Après cette déroute8 (des Gaulois) il apparut que le Sénonais Drappès s'apprêtait à marcher sur la Province. Au début de la révolte des Gaulois il avait réuni des hommes perdus venus de toutes parts, des esclaves à qui on avait promis la liberté, accueilli des exclus de toutes les cités avec lesquels il avait intercepté les bagages et le ravitaillement des Romains. Il y adjoignit un peu plus de deux mille soldats échappés à la déroute. II associa à ce projet le Cadurque Luctérius, qui, comme on le sait grâce aux Commentaires à la première défection de la Gaule avait tenté une offensive contre la Province. (Constans ‑ VII‑5‑I ‑ omet de traduire "summa hominem audaciae") . Il fallait pourtant de l'audace,surtout pour cette seconde tentative; il s'agissait de prendre César de vitesse).
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Confluent de La Cure et du Cousin
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Champ de la bataille,
Le Beustiau dans le fond |
Le Beustiau
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LE RETOUR DE CESAR EN GAULE (52)
La révolte de Vercingétorix qui l'imposait en tant que chef unique de celle‑ci, a sonné le glas d'une stratégie et de l'homme qui l'avait illustrée, Ambiorix, qui au demeurant a renoncé à la lutte et a demandé aux Eburons de se mettre à l'abri (VI‑3I). César est en Italie. Il décide de la quitter Pompée étant capable de maintenir seul le calme après l'élimination de Clodius par Milon. Il écrit "virtute Cn. Pompéi". Benoist estime qu'il faut rendre simplement par "grâce à Pompée", Constans par "grâce à la fermeté de Pompée". Benoist semble juger implicitement que la situation est suffisamment tendue entre les deux hommes pour que César n'en soit plus à évoquer une qualité, l'énergie, du consul unique. Benoist juge cependant que la brouille n'est pas consommée. On peut en déduire aussi sans solliciter le texte que si Pompée avait eu des difficultés à rétablir l'ordre, César serait resté en Italie. I1 avait besoin de son armée pour faire le poids face au Sénat et à Pompée (problème qui se posera avec acuité en 51 lorsque le Sénat lui reprendra deux légions pour l'affaiblir ce dont il ne fut pas dupe). Etait‑il très sûr des intentions de Labienus à son égard ? Les Gaulois connaissaient la situation à Rome. César avait sans doute plus besoin de son armée qu'elle de lui. Labienus était fort capable de ramener les légions : contre les Parisiens et les Bellovaques, avec en fait quatre légions il se tire brillamment de la situation périlleuse où l'avait mis César. Il n'est donc pas interdit de penser qu'il aurait aussi bien réussi avec le double sinon le triple de soldats à revenir dans la Province. Tout cela incline à penser que César ne ment pas mais choisit sa vérité et l'impose au lecteur.
Son intention affichée est de protéger la Province. En revenir sans en avoir fini avec Vercingétorix paraît exclu. En somme Vercingétorix a servi ses projets en lui offrant 80.000 fantassins en qui il était le premier à ne pas avoir confiance. Et les efforts inouïs fournis par César pour rejoindre son armée (en particulier la traversée des Cévennes malgré 6 pieds de neige VII‑8‑2) suggèrent que la geste triomphe afin de dissimuler les vrais projets de l'auteur soi‑disant pressé de secourir la Province alors qu'il n'est pas attaqué et y renonce lorsqu'il l'est et alors que l'ennemi est en fuite mais l'obligerait à cerner Alésia au détriment d'un retour soudain oublié.
César regroupe ses troupes chez les Lingons au début de ce 7ème livre. La campagne se terminera chez eux. Deux légions ont hiberné là ce qui implique des fortifications destinées à durer, un ensemble habité puisque les troupes vivent sur l'habitant, une possibilité d'extention du camp puisque 8 légions vont le rejoindre (6 en provenance du S énonais et 2 de la frontière des Trèves ("Reliquas legiones VII‑9‑5".)
Alors que selon toute vraisemblance Ambiorix courait toujours, que Vercingétorix commençait à mener campagne, César n'avait pas de raison de rester à Rome, bien plus aucun prétexte à la faire.
QUESTIONS DE TEMPS
C'est presque incidemment que César annonce (VII‑34) qu'il scinde en deux son armée : six légions sous les ordres de Labiénus partent vers Sens et Paris, les six autres, sous ses ordres se lancent à la poursuite de Vercingétorix (Il répartit la cavalerie entre Labiénus et lui). Cette décision est à vrai dire déconcertante : au chapitre I9(VII) il se refuse à affronter l'armée gauloise, sans son chef, avec l'ensemble de ses légions et alors que de son aveu même le camp gaulois n'est pas sur une position très forte en tout cas moins redoutable d'accès que Gergovie.
César, s'il tient en haleine son lecteur, une fois de plus reste peu explicite sur certains aspects de sa tactique. Il ne l'est pas non plus sur celle de son adversaire. Sa décision constituait une chance inattendue pour Vercingétorix . Il se retrouve face à une armée réduite de moitié à laquelle il échappa facilement grâce aux problèmes posés par les Eduens. Il s'ensuit, le long de l'Allier, et de chaque côté de celle-ci, une poursuite dans laquelle César trompera la vigilance de Vercingétorix qui en définitive se réfugie à Gergovie ce qui constitue au demeurant un échec de sa tactique.
Après la déconfiture de la cavalerie gauloise (VII‑67) le récit de César conduit à l'inéluctabilité (c'est lui qui la suggère) de l'enfermement des Gaulois dans Alésia, coup de génie spontané pour les uns, résultat d'un plan concerté pour les autres. César, lui, insiste sur l'état moral de l'infanterie gauloise qui ne devait quand même pas être éprouvée physiquement par les batailles qu'elle n'avait pas livrées. Vercingétorix jusque là, chaque fois qu'il avait levé un camp avait échappé à César. A‑t‑il cru que comme par exemple au chapitre I9(VII) ou à Gergovie César renoncerait ? Comptait‑il sur l'intervention de l'armée de secours dans des délais propres à ce qu'elle découvrît des assiégés morts de faim ? Vercingétorix avait après 1e combat de cavalerie de 67‑VII plus de temps pour se mettre à l'abri que dans le reste de la campagne et, on reprend l'exemple ci‑dessus, quand César, le talonnant sur les bords de l'Allier, le surprenait.
Pourtant les Gaulois savaient prendre leurs distances. Pourquoi Alésia ? "Ils pouvaient creuser l'écart". L'exégèse, au sujet du délai nécessaire à César pour atteindre Alésia, a compté une journée ou deux (Napoléon III) à propos du fameux "altero die" du 68‑2 du livre VII : les Gaulois avaient un ou deux campements d'avance. Napoléon Ier disait que le fuyard allait plus vite, dans son angoisse d'être rattrapé, que le poursuivant dans sa volonté de le rejoindre. Il fallait que "altero die" dans les calculs de Napoléon III octroyât deux jours soit deux ou trois étapes pour qu'il soit possible de rallier Alésia à 90 km. Constans traduit par le lendemain.
Ces décisions inexpliquées, une de César, deux de son adversaire ajoutent au mystère d'Alésia et alors qu'on connaît la valeur des deux adversaires c'est‑à‑dire l'absence de place laissée à l'incompétence.
ITA INTERMISSA EST (VII‑70)
Les collines qui entouraient Alésia faisaient place à une plaine devant l'oppidum (ante id oppidum), César précise que là où ne s'étend pas cette plaine de toutes parts (VII-69‑4) des collines ceignaient (cingebant) celui‑ci.
Benoist et Constans traduisent ce passage ainsi : Benoist écrit en note (VII‑70‑I) "intermissam collibus" "laissée libre par les collines" ou qui s'étendait entre les collines. Constans le rejoint. Il traduit : (Un combat de cavalerie eut lieu) "dans la plaine qui, comme nous l'avons expliqué tout à l'heure, s'étendait entre les collines" (sur une longueur de trois mille pas). César n'a pas écrit cela mais que devant Alésia s'étendait une plaine, sans se référer à des collines qui auraient entouré la plaine.
La plaine est interrompue (intermissa) par les collines ou des collines : le participe passé "interrompue" pour traduire "intermissa" est celui qui est appliqué 30 lignes plus loin (VII‑7I‑5) à propos des fortifications romaines.
Pourquoi en VII‑70‑I César répéterait‑il mot à mot ce qu'il vient d'écrire en VII‑69‑I sinon pour ajouter une indication supplémentaire ? Il n'est pas homme à se répéter.
Comment expliquer cet "intermissa collibus" si l'on veut bien admettre que Constans s'éloigne du texte latin en écrivant que la plaine "s'étendait entre les collines". En note il précise que le site d'Alise peut être considéré désormais avec certitude comme celui d'Alésia. Alors quel besoin de cette extrapolation sinon parceque ces collines dans la plaine le dérangent ? Les collines faisaient place à une plaine, voilà ce qu'écrit César. En fait si la plaine est interrompue c'est par une seule colline devant laquelle elle s'étend, celle d'Alésia. Soit colline doit être au singulier soit il s'agit de collines dont César précise la présence dans la plaine.
En résumé seule une colline interrompait la plaine et celle dont il s'agissait excluait un pluriel qui ne peut concerner que d'autres collines que celles qui auraient soit‑disant entouré la plaine.
L'analyse qui précède se résume ainsi :
I) "Intermissa" signifie interrompue non s'étendait.
2) Interruption provoquée soit par la colline d'Alésia (singulier)
3) Soit par des collines dont César nous apprend l'existence dans la plaine.
La plaine des Laumes ne comporte pas de collines intérieures (voir Alise, point 2. de Quelles sont les différences entre Alise et Alésia ? ) alors que celle d'Alésia est "entrecoupée de collines" (HAUMONT, Archiviste, Paléographe , BONNOT 1970 ) .
MANIERE DONT LES GAULOIS CONSTRUISAIENT LEURS MURAILLES
Voilà donc la description du mur gaulois, donnée par César mais les murs gaulois pouvaient être de nature différente, ainsi à Gergovie où il est question d'un mur de six pieds de haut monté avec de grandes pierres ou d'un autre à Alésia, de même hauteur, construit en pierres sèches. La nécessité imposée par les circonstances pouvait aller à l'encontre du cadre étroit d'une définition trop élémentaire pour ne pas être insuffisante. Ou si l'on préfère les Gaulois savaient construire des murs qui n'étaient pas gaulois.
Il est vrai que dans une approche inverse, des murs gallo-romains ont pu être considérés comme une preuve de la seule présence gauloise avant la conquête romaine ...
3 La description d'Alésia figure au chapitre 69 (VII). Elle est en quelque sorte le plus petit‑commun multiple offert aux différentes hypothèses. Elle est suffisamment vague pour cela : voir des indications comme "une plaine devant l'oppidum", ou "des collines à peu de distance" (traduction Constans) ou moyenne distance. César, au fur et à mesure du déroulement de l'action commente avec des précisions très sélectives : par exemple sur l'orientation de la plaine, son relief, le camp nord, l'altitude des collines autour de l'oppidum, sur son accessibilité.
4 Ce qui ne doit rien à la conjecture « Sive obsidione premere posset » (VII-32-2)
5 Après Gergovie les Gaulois croient que César décampe vers la Province. La nécessité de le détruire ne les guide pas alors qu'il n'a que six légions (VII‑56).
6 Lucterius VII-7.
7 Cf. Contans p 259
8 Défaite des Andes et de Dumnacus par Fabius.
Cette préoccupation d'attirer César vers la Province ne quitte pas Vercingétorix. Ainsi au ch. 64 du livre VII‑4 César écrit que Vercingétorix envoie des Eduens et des Ségusiaves avec 800 cavaliers vers la Province afin de la ravager.
9 Constans traduit, avec Benoist, "fere" par en général qui n'est pas compatible avec tous.