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On a regretté dans cette étude que la confrontation des armées durant le siège d'Avaricum (VII-19) qui laisse les Gaulois, privés de leur chef et de leur cavalerie, maîtres du terrain soit négligée au profit de l'échec de César à Gergovie avec seulement la moitié de ses légions (6) et de sa cavalerie, et sans le très habile Labienus. On voit César renoncer devant la difficulté d'une attaque alors qu'il savait toujours où il mettait les pieds. Les Gaulois avaient-ils changé d'emplacement sans égard pour le choix de leur chef ? César n'en dit mot. Pourtant l'évidence du problème était flagrante et dès lors ses inconvénients : on serait tenté de dire qu'il s'agissait d'un cas d'école.

En effet la ligne de bataille gauloise pouvait se tenir à une distance du "palus" (marécage) de 50 pieds de large (VII-I9-I) que devaient franchir les légionnaires de telle manière que ceux-ci fussent contraints de lancer leurs pilums (jet de 25 à 35 m) dans les plus mauvaises conditions possibles c'est à dire en partie immergés et exposés aux désagréments du retour des engins (pilum remittere) mal lancés très vulnérables aux projectiles des armes de jet gauloises. Le risque de circonstanciel devenait normatif d'autant moins explicable en cas d'échec devant le Sénat et Pompée.